mardi 7 mai 2013

Préparation à l'examen normalisé



                         Préparation à l’examen régional
Extrait : 1

- Condamné à mort ! dit la foule ; et, tandis qu'on m'emmenait, tout ce peuple se rua sur mes pas avec le fracas d'un édifice qui se démolit. Moi, je marchais, ivre et stupéfait. Une révolution venait de se faire en moi. Jusqu'à l'arrêt de mort, je m'étais senti respirer, palpiter vivre dans le même milieu que les autres hommes ; maintenant je distinguais clairement comme une clôture entre le monde et moi. Rien ne m'apparaissait plus sous le même aspect qu'auparavant. Ces larges fenêtres lumineuses, ce beau soleil, ce ciel pur cette jolie fleur, tout cela était blanc et pâle, de la couleur d'un linceul. Ces hommes, ces femmes, ces enfants qui se pressaient sur mon passage, je leur trouvais des airs de fantômes.
Au bas de l'escalier, une noire et sale voiture grillée m'attendait. Au moment d'y monter, je regardai au hasard dans la place. - Un condamné à mort ! criaient les passants en courant vers la voiture. À travers le nuage qui me semblait s'être interposé entre les choses et moi, je distinguai deux jeunes filles qui me suivaient avec des yeux avides. - Bon, dit la plus jeune en battant de mains, ce sera dans six semaines.
Extrait : 2

Ismène
Ils nous hueront, ils nous prendront avec leur mille bras, leurs mille visages et leur unique regard. Ils nous cracheront à la figure. Et là, il y aura les gardes avec leurs têtes d’imbéciles, congestionnés sur leurs cols raides, leurs grosses mains lavées, leur regard de bœuf- qu’on sent qu’on pourra toujours crier, essayer de leur faire comprendre, qu’ils vont comme des nègres et qu’ils feront tout ce qu’on leur a dit scrupuleusement, sans savoir si c’est bien ou mal… Et souffrir ? Il faudra souffrir, sentir que la douleur monte, qu’elle est arrivée au point de ne plus la supporter ; qu’il faudrait qu’elle s’arrête, mais qu’elle continue pourtant et monte encore, comme une voie aigüe… Oh ! Je ne peux pas, je ne peux pas…
COMPRÉHENSION :
1) Complétez le tableau suivant :


Extrait 1
Extrait 2
Titre de l’œuvre


Auteur


Genre


Siècle


2) Situez chaque passage dans l’œuvre dont il est extrait
3) Répondez par vrai ou faux :
- Le condamné ne voit plus le monde de la même façon
- Ismène ne craint pas la foule
- Ismène redoute  surtout de souffrir
- Le condamné se considère déjà comme mort
4) Dans quel extrait, la condamnation à mort est –elle recherchée par le personnage ? Et dans lequel est –elle refusée ?
5) Trouve ce qui correspond à chaque phrase dans l’autre texte :
Ces hommes ; ces femmes ces enfants

Il faudra avancer dans la charrette

Un condamné à mort ! criaient les passants

6) Quelle figure de style reconnaissez –vous dans chaque phrase soulignée ?
7) Quel temps domine dans chaque passage ? Expliquez pourquoi.
8) Relève dans chaque passage une forme de dévalorisation :
                     La phrase
L’objet ou le sujet dévalorisé
   A


   B


9) Quelle dimension de la peine de mort est développée dans les deux extraits ? Qu’en pensez-vous ?
10) « … ils vont comme des nègres, ils feront tout ce qu’on leur a dit scrupuleusement, sans savoir si c’est bien ou mal… » D’après votre lecture de l’autre œuvre, les gardes réagissent –ils de la même façon ? Justifiez votre réponse.
EXPRESSION ÉCRITE :
Sujet :
« Contre chaque violence, il n’y a qu’un seul recours : une autre violence. »
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