mercredi 20 mars 2013

Le dernier jour d'un condamné lecture méthodique chap XIII



Lecture méthodique :                                 Chapitre XIII
I-                   Situation :
En attendant la réponse du tribunal, au sujet de son pourvoi en cassation, le condamné est préoccupé par l’avenir de sa petite fille Marie et par sa mort sanglante. Il occupe aussi son temps à lire les graffitis sur les murs de son cachot. Il reconnaît les noms d’anciens criminels très connus, qui ont occupé la même cellule que lui. Il refuse de s’identifier à eux. Effrayé, il commence à halluciner et à imaginer leurs spectres dans sa cellule.
II-                Analyse
A-   Le spectacle du ferrage :
Placé dans une cellule, « comme un roi dans sa loge », le condamné assiste au ferrage des forçats en prévision de leur transfert à Toulon. Il suit leur amusement avec avidité, curiosité et attention. C’était une occasion pour lui de se distraire de sa solitude et de sa souffrance ; « une bonne fortune qu’un spectacle si odieux qu’il fut ».
La description de ce spectacle est menée grâce à deux champs lexicaux : la fête et le théâtre.
Le champs lexical de la fête : danser, chanter, rire, acclamation, fête de famille…
Le champ lexical de théâtre : Le théâtre : Bicêtre, La scène : la cour ; L’éclairage : la lanterne ; Les bancs de pierres : les gradins ; Les douze coups : midi ; Le rideau : la porte ; Les acteurs : les forçats, les gardes, les médecins ; Les spectateurs : les prisonniers, les curieux de Paris, les geôliers.
B-    L’impact du spectacle sur le condamné :
Devant le spectacle des forçats, le condamné éprouvait beaucoup  d’émotions : il fut muet, étonné, attentif puis terrifié et épouvanté de voir tant d’étincelles reparaitre dans cette cendre. Enfin, chagriné, avec un sentiment de pitié qui le remuait jusqu’aux entrailles ; leurs rires le faisait pleurer.
C-    Quand le spectateur devient objet de spectacle :
Le condamné, se voit tout à coup transformer en objet de spectacle. Tous les forçats tournèrent leurs yeux vers la fenêtre qu’il occupait. Ils l’acclamaient, le saluaient, l’enviaient même. Ils finissent par se ruer vers lui. Frissonnant, pétrifié, il resta immobile, perché,  paralysé, se jeta sur la porte essayant de sortir mais finit par s’évanouir dans un cri d’angoisse.
Conclusion :
Victor Hugo évoque ici la dimension spectaculaire des pratiques carcérales et de la peine capitale, dans le but de sensibiliser le lecteur en le poussant à réfléchir et à agir contre ces pratiques. De même, il dénonce la condition et le mauvais traitement des prisonniers dans le milieu carcéral.


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