vendredi 14 juin 2013

Examen régional avec corrigé Rabat Salé 2011

Texte:


ISMÈNE
Tu es déjà levée ? Je viens de ta chambre.
ANTIGONE
Oui, je suis déjà levée.
LA NOURRICE
Toutes les deux alors ! ... Toutes les deux vous allez devenir folles et vous lever avant les servantes ? Vous croyez que c'est bon d'être debout le matin à jeun, que c'est convenable pour des princesses ? Vous n'êtes seulement pas couvertes. Vous allez voir que vous allez encore me prendre mal.
ANTIGONE
Laisse-nous, nourrice. Il ne fait pas froid, je t'assure; c'est déjà l'été. Va nous faire du café. (Elle s'est assise, soudain fatiguée) Je voudrais bien un peu de café, s'il te plaît, nounou. Cela me ferait du bien.
LA NOURRICE
Ma colombe ! La tête lui tourne d'être sans rien et je suis là comme une idiote au lieu de lui donner quelque chose de chaud. Elle sort vite.
ISMÈNE
Tu es malade ?
ANTIGONE
Ce n'est rien. Un peu de fatigue. (Elle sourit) C'est parce que je me suis levée tôt.
ISMÈNE
Moi non plus, je n'ai pas dormi.
ANTIGONEsourit encore.
Il faut que tu dormes. Tu serais moins belle demain.
ISMÈNE
Ne te moque pas.
ANTIGONE
Je ne me moque pas. Cela me rassure ce matin, que tu sois belle. Quand j'étais petite, j'étais si malheureuse, tu te souviens ? Je te barbouillais de terre, je te mettais des vers dans le cou. Une fois, je t'ai attachée à un arbre et je t'ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux... (Elle caresse les cheveux d'Ismène) Comme cela doit être facile de ne pas penser de bêtises avec toutes ces belles mèches lisses et bien ordonnées autour de la tête !
ISMÈNE, soudain
Pourquoi parles-tu d'autre chose ?
ANTIGONEdoucement, sans cesser de lui caresser les cheveux.
Je ne parle pas d'autre chose...
ISMÈNE
Tu sais, j'ai bien pensé, Antigone.
ANTIGONE
Oui.
ISMÈNE
J'ai bien pensé toute la nuit. Tu es folle.
ANTIGONE
Oui.
ISMÈNE
Nous ne pouvons pas.

I.      Étude de texte : (10 points)
1.      Recopie et complète le tableau suivant : (1 pt)
Nom de l’auteur
Titre de l’œuvre
Genre littéraire
Jean Anouilh
Antigone
-Tragédie
-Tragédie moderne
-Pièce de théâtre
2.      Situe le passage dans l’œuvre dont-il est extrait. (1 pt)
- Ce passage vient juste après qu’Antigone est allée la première fois recouvrir le cadavre de Polynice.
3.      Quel lien de parenté unit Ismène à Antigone, d’après ta connaissance de l’œuvre ? (1 pt)
-Un lien de fraternité.
-Ismène est la sœur d’Antigone.
4.      Mets au discours indirect : Ismène a dit à Antigone : « J'ai bien pensé à ton idée pendant toute la nuit » (1 pt)
-Ismène a dit à Antigone qu’elle avait bien pensé à son idée pendant toute la nuit.
5.      En disant : « Vous allez encore me prendre mal », la nourrice veut dire : (1 pt)
a)      Vous allez me rendre malade.
b)     Vous êtes malades, vous deux !
c)      Vous me prenez pour une malade !
d)     Vous allez tomber malades.
Recopie la réponse de ton choix.
d)      Vous allez tomber malades.
6.      En t’aidant de ta connaissance de l’œuvre, fais correspondre les lettres a, b, c et d à la mention « Vrai » ou « Faux ». (Donne ta réponse en complétant le modèle suivant :
a/…………… b/……….. c/…………. d/………….) (1 pt)
Informations concernant les trois personnages du texte
Vrai
Faux
a
Ismène vient voir Antigone parce que cette dernière est malade.

Faux
b
La nourrice ignore la raison pour laquelle les deux filles se sont levées avant tout le monde.
Vrai

c
Antigone est fatiguée parce qu’elle vient d’accomplir son devoir seule.

Vrai

d
Ismène informe Antigone qu’elle est d’accord avec elle pour agir ensemble.

Faux
-a/ Faux b/ Vrai. c/ Vrai d/ Faux
7.      Relève la phrase qui correspond au jugement adressé par Ismène à Antigone, vers la fin du texte. (1 pt)
- « Tu es folle. »
8.      Pourquoi Ismène annonce-t-elle à Antigone : « Nous ne pouvons pas. » ? (1 pt)
- Car elle veut convaincre sa sœur de renoncer à son projet d'enterrer Polynice.
- Car elle veut convaincre sa sœur de leur incapacité à accomplir le projet de l’enterrement de Polynice.
9.      Que penses-tu du comportement de la nourrice à l’égard des deux filles ? Justifie ton point de vue. (1 pt)
- La nourrice se comporte avec les filles comme une mère bienveillante car elle a peur qu’elles tombent malades et se presse pour les servir.
10.  Que penses-tu de la réaction d’Antigone face à la décision de son oncle, d’après la suite de la pièce ? Justifie ton point de vue. (1 pt)
- Je pense que cette réaction est légitime car il s’agit de son frère et il a droit comme tout le monde à un enterrement décent.
- (Ou bien) : Je pense que cette réaction est insensée puisqu’Antigone se sacrifie pour une cause totalement absurde malgré l’intervention de sa sœur et de son oncle Créon.



II.    Production écrite : (10 points)
Sujet : Dans « la Boîte à merveilles » d’Ahmed SEFRIOUI, Sidi Mohammed n’a pas d’amis.
En ce qui te concerne, es-tu de ces jeunes qui pensent qu’il est important d’avoir des amis, ou au contraire, de ceux qui pensent qu’avoir des amis, est une source de problèmes ? Donne ton point de vue en le justifiant par des arguments de ton choix.
Ta rédaction sera évaluée selon les critères suivants :
1
Pertinence (respect de la consigne).
2
Cohérence de l’argumentation.
3
Structure du texte.
4
Vocabulaire (usage de termes précis et variés).
5
Syntaxe (construction de phrases correctes).
6
Ponctuation (usage d’une ponctuation adéquate).
7
Orthographe d’usage et grammaticale (respect des règles).
8
Conjugaison (emploi des temps).


Examen régional Oujda Angad avec corrigé 2011


Texte :
Mon père me parlait du Paradis. Mais, pour y renaître, il fallait d'abord mourir. Mon père ajoutait que se tuer était un grand péché, un péché qui interdisait l'accès à ce royaume. Alors, je n'avais qu'une solution : attendre ! Attendre de devenir un homme, attendre de mourir pour renaître au bord du fleuve Salsabil. Attendre ! C'est cela exister. À cette idée, je n'éprouvais certainement aucune frayeur. Je me réveillais le matin, je faisais ce qu'on me disait de faire. Le soir, le soleil disparaissait et je revenais m'endormir pour recommencer le lendemain. Je savais qu'une journée s'ajoutait à une autre, je savais que les jours faisaient des mois, que les mois devenaient des saisons, et les saisons l'année. J'ai six ans, l'année prochaine j'en aurai sept et puis huit, neuf et dix. À dix ans, on est presque un homme. À dix ans, on parcourt seul tout le quartier, on discute avec les marchands, on sait écrire, au moins son nom, on peut consulter une voyante sur son avenir, apprendre des mots magiques, composer des talismans.
En attendant, j'étais seul au milieu d'un grouillement de têtes rasées, de nez humides, dans un vertige de vociférations de versets sacrés.
L'école était à la porte de Derb Noualla. Le fqih, un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient constamment des flammes de colère, habitait la rue Jiaf. Je connaissais cette rue. Je savais qu'au fond d'un boyau noir et humide, s'ouvrait une porte basse d'où s'échappait, toute la journée, un brouhaha continu de voix de femmes et de pleurs d'enfants. La première fois que j’avais entendu ce bruit, j’avais éclaté en sanglots parce que j’avais reconnu les voix de l’Enfer telles que mon père les évoqua un soir.
Ma mère me calma :
-Je t'emmène prendre un bain, je te promets une orange et un œuf dur et tu trouves le moyen de braire comme un âne !
Toujours hoquetant, je répondis :
-Je ne veux pas aller en Enfer.
Elle leva les yeux au ciel et se tut, confondue par tant de niaiserie.
La Boîte à merveilles, Ahmed Sefrioui Éditions du Seuil ; 1954, pp.10-11     II.            
      I.            ÉTUDE DE TEXTE (10 points)

1)      Répondez aux questions suivantes à partir de votre lecture de « La Boîte à Merveilles »:
a)      Placez chacun des noms suivants dans la case qui convient : (1 pt)
Maalem Abdeslem- Lalla Zoubida- Fatma Bziouya- Sidi Mohammed.
Le personnage principal :
Sidi Mohammed
Son père :
Maalem Abdeslem
Sa mère :
Lalla Zoubida
Une voisine :
Fatma Bziouya

b)     Parmi les affirmations suivantes, une seule est vraie, laquelle ? Recopiez-la (0,5pt)
-Le narrateur a deux frères.
- Le narrateur a un frère et une sœur.
-Le narrateur n’a ni frère, ni sœur.
-Le narrateur n’a ni frère, ni sœur
c)      Quel est le métier de son père ? (0,5 pt)
-Tisserand.
2)      Relevez dans le premier paragraphe deux mots qui reprennent « Paradis ». (1 pt)
-Royaume, Salsabil.
3)      « Alors, je n’avais qu’une solution : attendre »
a)      Quelle est l’autre solution écartée par le père ? (0,5 pt)
-Se tuer.
b)     Pourquoi cette solution est-elle rejetée ? (0,5 pt)
-Car se tuer était un grand péché qui interdisait l'accès au paradis.
4)      « J’avais six ans »
a)      Combien le narrateur doit-il attendre pour devenir « presque un homme » ? (0,5 pt)
-Il doit attendre quatre ans pour devenir « presque un homme ».
b)     Que rêve-t-il de faire quand il sera « presque un homme » ? (0,5 pt)
-Il rêve de parcourir seul tout le quartier, de discuter avec les marchands, de savoir écrire son nom, de pouvoir consulter une voyante sur son avenir, d’apprendre des mots magiques, de composer des talismans.
5)      Le narrateur fait-il une description valorisante ou dévalorisante du fqih? (1 pt)
-Une description dévalorisante.
6)      « La première fois que j’avais entendu ce bruit… » .
a)      De quel bruit s’agit-il ? (0,5 pt)
-Des voix de femmes et des pleurs d'enfants.
b)     Ce bruit, qu’évoque t-il pour le narrateur ? (0,5 pt)
- Ce bruit évoque pour le narrateur les voix de l’Enfer.
7)      « tu trouves le moyen de braire comme un âne ».
a)      Identifiez la figure de style dans cet énoncé. (0,5 pt)
-Une comparaison.
b)     Sur quoi la mère veut-elle insister en employant cette figure de style ? (0,5 pt)
-La mère veut insister sur le grand bruit que fait son fils en pleurant.
8)      « Elle leva les yeux au ciel… »
D’après-vous, pourquoi la mère lève-t-elle les yeux au ciel ? (1 pt)
-Je pense que la mère lève les yeux au ciel pour demander l’aide de dieu.
-Je pense que la mère lève les yeux au ciel pour chercher à se calmer.
9)      Le verbe attendre est répété plusieurs fois dans ce texte.
Pourquoi cette répétition à votre avis ? (1 pt)
-Je pense que cette répétition est due à l’impatience du narrateur qui n’a que six ans et qui désire devenir un homme le plus tôt possible

 PRODUCTION ÉCRITE (10 points)
Sujet:  
Vous avez certainement vu dans votre entourage des enfants trembler de peur devant leur parents. A-t-on vraiment besoin de faire peur aux enfants pour les éduquer ?
Rédigez un texte argumentatif pour développer votre point de vue.





Examen régional avec corrigé Taza Hoceima 2011


Texte :
Ma mère se leva pour se préparer .Elle changea de chemise et de mansouria, chercha au fond du coffre une vieille ceinture brodée d’un vert passé, trouva un morceau de cotonnade blanche qui lui servait de voile, se drapa dignement de haïkfraichement lavé.
C’était, en vérité, un grand jour, j’eus droit à ma djellaba blanche et je dus quitter celle de tous les jours, une djellabagrise, d’un gris indéfinissable, constellée de taches d’encre et de ronds de graisse.
Lalla Aicha éprouva toutes sortes de difficultés à s’arracher du matelas ou elle gisait.
J’ai gardé un vif souvenir de cette femme, plus large que haute, avec une tête qui reposait directement sur le tronc, des bras courts qui s’agitaient constamment. Son visage lisse et rond m’inspirait un certain dégoût. Je n’aimais pas qu’elle m’embrassât. (…)
Enfin, tout le monde s’engagea dans l’escalier .Nous nous trouvâmes bientôt dans la rue.
Les deux femmes marchaient à tout petits pas, se penchant parfois l’une sur l’autre pour se communiquer leurs impressions dans un chuchotement. À la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs codes vocales étaient à toute épreuve ; elles devenaient, dans la rue, aphones et gentiment minaudières.
Parfois je les devançais, mais elles me rattrapaient tous les trois pas pour me prodiguer des conseils de prudence et de des recommandations. Je ne devais pas me frotter aux murs : les murs étaient si sales et j’avais ma superbe djellaba blanche, je devais me moucher souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à mon cou, je devais de même m’écarter des ânes, ne jamais être derrière eux car ils pouvaient ruer et jamais devant car ils prenaient un malin plaisir à mordre les petits enfants.
          I.            ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)

1)      Ce texte est extrait de :
-un roman à thèse - un roman autobiographique - une tragédie - une nouvelle.
a)      Recopiez la bonne proposition (0,5 pt)
- Un roman autobiographique.
b)     Qui en est l’auteur ? (0,5 pt)
- Ahmed Sefrioui.
c)      Qui en est le narrateur ? (0,5 pt)
- Sidi Mohammed.
2)      D’après votre lecture de l’œuvre dans son texte intégral, recopiez les deux propositions qui sont vraies (1 pt)
-Maalem Abdeslem est tisserand.
-Zineb est la sœur du narrateur.
-Lalla Aicha est une voyante.
-Lalla Zoubida est l’épouse de Maalem Abdeslem.
-Maalem Abdeslem est tisserand.
-Lalla Zoubida est l’épouse de Maalem Abdeslem.
3)      « C’était, en vérité, un grand jour.» Pourquoi l’enfant qualifie-t-il ce jour de grand ? (0,5 pt)
-Sidi Mohammed qualifie ce jour de grand car il a eu le droit de porter sa djellaba blanche et de quitter celle de tous les jours.
4)      Le portrait que fait le narrateur de Lalla Aicha est :
-valorisant – dévalorisant - neutre
a)      Recopiez la bonne proposition (0,5 pt)
-Un portrait dévalorisant.
b)     Relevez dans le texte deux indices pour justifier votre réponse. (0,5 pt)
-Femme plus large que haute
-Une tête qui reposait directement sur le tronc
-Des bras courts
-Son visage lisse et rond m’inspirait un certain dégoût
5)      Quel sentiment l’enfant éprouve-t-il envers Lalla Aicha ? (0,5 pt)
-Le dégoût
6)      Recopiez le tableau suivant et complétez-le à partir du texte. (1 pt)

Champ lexical des vêtements
Champ lexical du corps
Chemise – mansouria – ceinture – voile – haïk - djellaba
Tête – visage – cou - bras - tronc


7)      « À la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs cordes vocales étaient à toute épreuve ; elles devenaient, dans la rue, aphones et gentiment minaudières. »
a)      La figure de style contenue dans cet énoncé est :
- Une comparaison - un euphémisme - une hyperbole -une métonymie
Recopiez la bonne proposition. (0,5 pt)
- Une hyperbole
b)     L’emploi de cette figure de style permet de :
-montrer un contraste - critiquer Lalla Aicha - valoriser les deux femmes. (0,5 pt)
-montrer un contraste
8)      a)- Relevez dans le texte les trois conseils donnés à l’enfant par les deux femmes. (1,5 pt)
-Il ne devait pas se frotter aux murs.
-Il devait se moucher souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à son cou.
-Il devait s’écarter des ânes.
b)- Quel est le verbe qui introduit ces conseils dans le texte ? (0,5 pt)
-Le verbe devoir.
9)      Le texte vous parait-il amusant ? Dites pourquoi en une phrase. (1,5 pt)
-Oui, je trouve le texte amusant car la façon de décrire Lalla Aicha et les conseils donnés sont drôles.
-Le texte est amusant car le narrateur a pu brosser un portrait caricatural de Lalla Aicha ainsi que du comportement des deux femmes.


  II.            PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)

SUJET :
Certains parents font des travaux à la place de leurs enfants (devoirs / exercices / chambre / lit…)
Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous donnerez votre point de vue sur ce sujet.

Important : il sera tenu compte lors de l’évaluation de votre production des points suivants :
-Respect de la consigne 2 pts
-Cohérence de l’argumentation 2 pts
-Respect de la structure argumentative du texte 2 pts
-Langue correcte (vocabulaire, syntaxe, orthographe, conjugaison et ponctuation.) 5 pts

QUESTIONS :