dimanche 26 mai 2013


                     Questions/réponses : Le récit de la dernière heure

                                Support : Chapitres XLVIII et XLIX (48/49)


1- Pourquoi le récit du crime du condamné n’est-il pas inclus dans le roman ?

Ø Réponse attendue : Le crime du condamné n’a aucune importance, car V. Hugo veut abolir la peine de mort en général. Il ne veut pas lancer un faux débat sur le sort à réserver à « son » condamné. Le condamné est coupable, il l’avoue (il reconnaît avoir versé du sang), mais son crime importe peu.

2- Connaît-on enfin l’identité du narrateur ?

Ø Réponse attendue : Nous ne saurons jamais vraiment qui est le narrateur, car V. Hugo entend donner à son récit une portée symbolique, universelle : le héros anonyme incarne le sort de tout prisonnier condamné à mort.

3- Comment apparaît la foule à travers la description du condamné ? Quel effet cette description produit-elle ?

Ø Réponse attendue : La foule est hurlante comme une bête : « la foule hurlait haut au-dehors », « une clameur furieuse », « les mille têtes hurlantes »… Le peuple est joyeux à l’idée du spectacle qui se prépare : « spectateurs heureux de leurs belles places ». Ce tableau odieux qui torture le condamné au point de le faire défaillir est culpabilisant. Cette description de la foule en liesse, dans un moment tragique, dont l’intensité dramatique est préparée depuis la première ligne, confère d’autant plus de poids à l’argumentation, tant elle contraste avec ce que ressent le condamné. Le lecteur ne peut pas s’identifier à cette foule assoiffée de sang.

4- Comment s’achève le roman ?

Ø Réponse attendue : Le condamné n’a pas obtenu sa grâce. Ses derniers mots, en lettres capitales, sont explicites : « QUATRE HEURES ». Il s’agit de l’heure prévue pour l’exécution. Elle sonne avec des accents tragiques et laisse le lecteur à ses pensées. À lui de prendre parti pour ou contre la peine de mort. C’est le rôle de toute œuvre  engagée, de pousser le lecteur à réfléchir, et à réagir.

5- Au chapitre XLVIII (48), relevez toutes les marques dépréciatives pour qualifier la foule. Comment les justifier ?


Ø Réponse attendue :- « l’horrible peuple qui aboie, et m’attend, et rit ». - « les mille têtes hurlantes du peuple entassées pêle-mêle », « tableau hideux ». - « un hurlement de la populace ». - « des marchands de sang humain ». -« des spectateurs avides et cruels », « la populace riait et trépignait dans la boue ». - « la voix de la foule est devenue plus vaste, plus glapissante » -déshumanisation. La présence de la foule rend la scène plus dramatique. L’opposition entre le condamné démuni et la foule sans pitié marque le paroxysme de la cruauté et transporte le lecteur au cœur  d’une société jugée archaïque.

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