Questions/réponses : Le récit de la dernière heure
Support : Chapitres XLVIII et XLIX (48/49)
1- Pourquoi le récit du crime du condamné
n’est-il pas inclus dans le roman ?
Ø Réponse attendue : Le crime du condamné n’a aucune importance, car V.
Hugo veut abolir la peine de mort en général. Il ne veut pas lancer un faux
débat sur le sort à réserver à « son » condamné. Le condamné est coupable, il
l’avoue (il reconnaît avoir versé du sang), mais son crime importe peu.
2- Connaît-on enfin l’identité du narrateur ?
Ø Réponse attendue : Nous ne saurons jamais vraiment qui est le
narrateur, car V. Hugo entend donner à son récit une portée symbolique,
universelle : le héros anonyme incarne le sort de tout prisonnier condamné à
mort.
3- Comment apparaît la foule à travers la
description du condamné ? Quel effet cette description produit-elle ?
Ø Réponse attendue : La foule est hurlante comme une bête : « la foule
hurlait haut au-dehors », « une clameur furieuse », « les mille têtes hurlantes
»… Le peuple est joyeux à l’idée du spectacle qui se prépare : « spectateurs
heureux de leurs belles places ». Ce tableau odieux qui torture le condamné au
point de le faire défaillir est culpabilisant. Cette description de la foule en
liesse, dans un moment tragique, dont l’intensité dramatique est préparée
depuis la première ligne, confère d’autant plus de poids à l’argumentation,
tant elle contraste avec ce que ressent le condamné. Le lecteur ne peut pas
s’identifier à cette foule assoiffée de sang.
4- Comment s’achève le roman ?
Ø Réponse attendue : Le condamné n’a pas obtenu sa grâce. Ses derniers
mots, en lettres capitales, sont explicites : « QUATRE HEURES ». Il s’agit de
l’heure prévue pour l’exécution. Elle sonne avec des accents tragiques et
laisse le lecteur à ses pensées. À lui de prendre parti pour ou contre la peine
de mort. C’est le rôle de toute œuvre
engagée, de pousser le lecteur à réfléchir, et à réagir.
5- Au chapitre XLVIII (48), relevez toutes les
marques dépréciatives pour qualifier la foule. Comment les justifier ?
Ø Réponse attendue :- « l’horrible peuple qui aboie, et
m’attend, et rit ». - « les mille têtes hurlantes du peuple entassées pêle-mêle
», « tableau hideux ». - « un hurlement de la populace ». - « des marchands de
sang humain ». -« des spectateurs avides et cruels », « la populace riait et
trépignait dans la boue ». - « la voix de la foule est devenue plus vaste, plus
glapissante » -déshumanisation. La présence de la foule rend la scène plus
dramatique. L’opposition entre le condamné démuni et la foule sans pitié marque
le paroxysme de la cruauté et transporte le lecteur au cœur d’une société jugée archaïque.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire