Préparation à l’examen
régional
Extrait : 1
- Condamné à mort ! dit la
foule ; et, tandis qu'on m'emmenait, tout ce peuple se rua sur mes pas avec le
fracas d'un édifice qui se démolit. Moi, je marchais, ivre et stupéfait. Une
révolution venait de se faire en moi. Jusqu'à l'arrêt de mort, je m'étais senti
respirer, palpiter vivre dans le même milieu que les autres hommes ; maintenant
je distinguais clairement comme une clôture entre le monde et moi. Rien ne
m'apparaissait plus sous le même aspect qu'auparavant. Ces larges fenêtres
lumineuses, ce beau soleil, ce ciel pur cette jolie fleur, tout cela était
blanc et pâle, de la couleur d'un linceul. Ces hommes, ces femmes, ces enfants
qui se pressaient sur mon passage, je leur trouvais des airs de
fantômes.
Au bas de l'escalier, une
noire et sale voiture grillée m'attendait. Au moment d'y monter, je regardai au
hasard dans la place. - Un condamné à mort ! criaient les passants en courant
vers la voiture. À travers le nuage qui me semblait s'être interposé entre les
choses et moi, je distinguai deux jeunes filles qui me suivaient avec des yeux
avides. - Bon, dit la plus jeune en battant de mains, ce sera dans six semaines.
Extrait : 2
Ismène
Ils nous hueront, ils nous
prendront avec leur mille bras, leurs mille visages et leur unique regard. Ils
nous cracheront à la figure. Et là, il y aura les gardes avec leurs têtes
d’imbéciles, congestionnés sur leurs cols raides, leurs grosses mains lavées,
leur regard de bœuf- qu’on sent qu’on pourra toujours crier, essayer de leur
faire comprendre, qu’ils vont comme des nègres et qu’ils feront tout ce qu’on
leur a dit scrupuleusement, sans savoir si c’est bien ou mal… Et
souffrir ? Il faudra souffrir, sentir que la douleur monte, qu’elle est
arrivée au point de ne plus la supporter ; qu’il faudrait qu’elle
s’arrête, mais qu’elle continue pourtant et monte encore, comme une voie aigüe…
Oh ! Je ne peux pas, je ne peux pas…
COMPRÉHENSION :
1) Complétez le tableau
suivant :
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Extrait 1
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Extrait 2
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Titre de l’œuvre
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Auteur
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Genre
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Siècle
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2) Situez chaque passage dans l’œuvre dont il est extrait
3) Répondez par vrai ou faux :
- Le condamné ne voit plus le monde de la même façon
- Ismène ne craint pas la foule
- Ismène redoute
surtout de souffrir
- Le condamné se considère déjà comme mort
4) Dans quel extrait, la condamnation à mort est –elle
recherchée par le personnage ? Et dans lequel est –elle refusée ?
5) Trouve ce qui correspond à chaque phrase dans l’autre
texte :
Ces hommes ; ces femmes ces enfants
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Il faudra avancer dans la charrette
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Un condamné à mort ! criaient les passants
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6) Quelle figure de style reconnaissez –vous dans chaque
phrase soulignée ?
7) Quel temps domine dans chaque passage ? Expliquez
pourquoi.
8) Relève dans chaque passage une forme de dévalorisation :
La phrase
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L’objet ou le sujet dévalorisé
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A
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B
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9) Quelle dimension de la peine de mort est développée dans les
deux extraits ? Qu’en pensez-vous ?
10) « … ils vont comme des nègres, ils feront tout ce
qu’on leur a dit scrupuleusement, sans savoir si c’est bien ou mal… »
D’après votre lecture de l’autre œuvre, les gardes réagissent –ils de la même
façon ? Justifiez votre réponse.
EXPRESSION ÉCRITE :
Sujet :
« Contre chaque violence, il n’y a qu’un seul
recours : une autre violence. »
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